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Evgeny Morozov,
Critique du web-centrisme et du « solutionnisme » technologique

Mémoire d'étude - Master 1 Information Communication, Paris X, juin 2015

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Introduction (me contacter pour consulter l'intégralité du Mémoire) :

   L’innovation est source de progrès et le progrès est intrinsèquement bon à l’évolution humaine. Cette affirmation, improuvée, est pourtant dans tous les esprits des citoyens du XXIème siècle. Mais comment en sommes-nous arrivés à percevoir tout type de tentatives d’atteindre la perfection comme « bon » pour notre environnement ? La technologie, source d’innovation par excellence, est dorénavant considérée comme la solution ultime à tous les problèmes rencontrés en société. Evgeny Morozov, spécialiste des nouvelles technologies et de leurs incidences politiques et sociales, tente d’éclaircir la question autour de ces affirmations trop souvent infondées. Dans son dernier ouvrage paru en 2014, Pour tout résoudre cliquez ici, il analyse et critique des raisonnements et des penseurs tels que le théoricien da la neutralité d’internet Tim Wu, le spécialiste des effets sociaux et économiques des technologies de l'Internet Clay Shirky, le spécialiste de la culture digitale Kevin Kelly, ou encore l’activiste politique Lawrence Lessig qu’il n’épargne pas bien qu’il éprouve un certain respect à son égard. E. Morozov s‘appuie également dans son ouvrage sur des théoriciens emblématiques comme l’historien Tony Judt, le sociologue David Garland ou encore de nombreux philosophes tels que John Dewey ou Ivan Illich. L’auteur met à plat la vision de « l’Internet » avec son grand « I ». Ce mot tout autant imposant que confus qui peut représenter à la fois tout et rien dans sa définition imprécise. Cette nouvelle idéologie « puissante et indomptable » serait donc la solution miracle à tous les problèmes humains. Pour Evgeny Morozov, le monde dépourvu de toute morale et régie par la technologie matérielle ne sera plus une « dystopie de sciences fiction » mais deviendra bien réel si personne n’arrête les géants de la Silicon Valley et leurs semblables qui déshumanisent le monde en disant résoudre des problèmes inexistants. L’opinion publique ne se rend pas compte des transformations qui sont en train de s’opérer.
 

« la Silicon Valley tenterait de tous nous enfermer dans un carcan numérique, en faisant la promotion de l'efficacité, de la transparence, de la certitude et de la perfection, et en éliminant par extension leurs pendants diaboliques : les tensions, l'opacité, l'ambiguïté et l'imperfection. »

 

Pour tout résoudre cliquez ici critique la pensée « solutionniste » qui puise dorénavant ses forces dans la pensée « webcentriste ». Le paradis que présente et promet la Silicon Valley a un coût. Ce coût s’élève bien au de-là des simples dollars ou euros à partir desquels nos sociétés sont construites. Selon Evgeny Morozov, si nous ne parvenons pas à échapper à la mentalité de la Silicon Valley, la politique finira par être dépourvue de son caractère bénéfique avec des citoyens impassibles, déraisonnables et des institutions culturelles insipides. Paradoxalement, ce paradis imposerait un monde heureux, où rien ni personne ne pourrait être remis en question. Ce livre va à l’encontre du fatalisme technologique et comme le résume son auteur, « ce livre affirme que la perfection est l'ennemi du bien ». Les « technologies ne sont pas les causes du monde dans lequel nous vivons, mais bien plutôt ses conséquences », il est donc tout à fait envisageable de les repenser afin qu’elles correspondent au mieux aux réels besoins et désirs humains.

Afin de mieux cerner le processus réflexif adopté par le chercheur biélorusse Evgeny Morozov, la question centrale consiste à se demander : comment la pensée critique d’Evgeny Morozov tente de nous faire prendre conscience des dangers du webcentrisme et du désir d’atteindre la perfection ? Pour répondre à cette problématique, il sera nécessaire de se pencher dans un premier temps sur le critique Evgeny Morozov, son histoire et sa pensée évolutive autour des technologies. La seconde partie sera consacrée au rôle incontestable accordé à l’Internet et aux Technologies, appuyé notamment par la pensée webcentriste. La troisième partie poursuivra sur le désir incessant de vouloir résoudre des problèmes inexistants, une accoutumance issue du solutionnisme. Et la dernière partie se consacrera aux conséquences sociales et psychologiques de l’efficacité totale recherchée par les solutionnistes.

Brand content : Acteur de l'univers médiatique

Mémoire d'étude - DUT Publicité, Paris V, juin 2013

Introduction (me contacter pour consulter l'intégralité du Mémoire) :

    En 2013, un français est exposé en moyenne à environ 2000 messages publicitaires par jour, un nombre impressionnant qui résume parfaitement la situation inconfortable dans laquelle les consommateurs vivent. De plus, ces consommateurs éclairés ont du mal à apprécier les formats publicitaires qui manquent d’innovation mais qu’ils jugent pourtant utiles. Alors comment créer un lien fort avec le consommateur ? En le plaçant au centre de sa communication. Cette démarche, qui demande une implication de taille de la part des marques, est de plus en plus adoptée par ces dernières qui se mettent à faire du brand content.

Le brand content, signifiant littéralement ce que contient la marque, représente toutes les créations de cette marque visant à séduire un public, à lui rendre service, sans intention lucrative. L’apparition conséquente de ces contenus a indubitablement une incidence sur l’univers médiatique déjà très fragmenté depuis quelques années. Sa présence massive constitue-t-elle un atout ou une menace pour les médias ? Doivent-ils redouter les contenus, ou même les marques qui peuvent dorénavant se transformer en média ? Qu’apporte-t-il en matière de bénéfice à l’univers médiatique ? Autrement dit : Comment le brand content permet-il à l’univers médiatique d’évoluer ?

Beaucoup de recherche et d’observations ont étés effectuées ces trois dernières années au sujet du brand content qui est au centre des débats marketing. Mais peu de personnes se sont intéressées à l’évolution du rapport entre marque et média suite à l’apparition du brand content. Aujourd’hui l’échange entre ces deux entités représente de réels enjeux au service du public qui prend goût à ces nouvelles formes de communication.

Cette recherche consistera à déterminer l’influence du brand content dans l’univers médiatique, avec la présence d’autres acteurs tout aussi influents. Nous explorerons un ensemble de pistes tout en concentrant les recherches sur le rôle actuel du brand content et sur son futur rôle avec les marques médias ou au sein des médias les plus parasités par la publicité. Le brand content, acteur de l’espace médiatique avec ses contenus éditoriaux de marques, tend à faire évoluer le rapport entre marque et médias traditionnels comme nous allons le voir par la suite.

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